Cinéma
Budget : 0,695 M€
Stade : Financement
Dates de tournage : janvier-février 2020 (6 semaines)
Lieux de tournage : Lahore (Pakistan)
Réalisation
- Iram Parveen Bilal
- Iram Parveen Bilal
- Sanat Initiative (Pakistan)
- Razor Film Produktion (Allemagne)
- Mandra Films
- Atelier de la Cinéfondation (Festival de Cannes) (2019)
Synopsis
Noor est la fondatrice de la première école de filles de son village, qui fait faillite. Elle tombe sur le pouvoir des médias sociaux lorsque ses amis publient secrètement une vidéo d’elle. Cela devient viral. Son avatar sexy “Wakhri” est né. Hélas, les identités de Wakhri et de Noor doivent rester séparées, car la respectable Noor est également une mère veuve d’un garçon.
Wakhri devient une muse pour les foules en manque de sexe du Pakistan. Elle utilise habilement sa célébrité pour son impact socio-économique. Mais la gloire est complexe. Chaudhry, un politicien tordu, veut la posséder ; il fait la seule chose qui pourrait la briser – révéler sa véritable identité à la télévision nationale ! Explosion polémique sur Internet. Comment une mère ose-t-elle être sexy? Noor est renvoyée de son travail à l’école, sa famille la renie et lorsque Wakhri essaie de révéler les crimes de Chaudhry à la télévision, elle est abattue.
Cependant, Wakhri vit. Cette fois, ses fans se révoltent avec elle. Des centaines de voix nouvelles et opposées à l’establishment s’en inspirent pour s’exprimer…
Note d’intention
Wakhri s’inspire de Qandeel Baloch, la pakistanaise façon Kim Kardashian, brutalement assassinée en “crime d’honneur” par son petit frère.
Ces dernières années, j’ai été témoin d’une culture grandissante du trolling. Les femmes puissantes en sont les principales cibles. Avec plus de la moitié de la population pakistanaise âgée de moins de vingt ans et une majorité d’hommes au chômage, la mobilisation en ligne bat son plein. Le crime d’honneur de Qandeel et d’autres incidents de ce genre montrent les effets d’un monde virtuel hyper sexualisé dans une culture par ailleurs restrictive.
Wakhri s’interroge sur l’autorégulation immaculée du système patriarcal. À sa mort, certaines féministes autoproclamées ont manqué d’empathie à son égard, ce qui est choquant. Nous nous sommes rendus compte que la pression de “l’honneur” est beaucoup plus profonde dans notre culture que nous ne voulons l’admettre. (Iram Parveen Bilal)