Trois enfances (Tre infanzie)

Cinéma

Genre : 1er LM Animation

Budget : 3 M€

Stade : Production


Réalisation
  • Simone Massi
Scénario
  • Simone Massi
  • Alessio Torino
  • Anne Pascetta
Production
  • Offshore
  • Minimum Fax Media
Partenaire(s)
  • CNC (aide à la coproduction franco-italienne ; Avance sur recettes, juillet 2018)
  • Bourse Beaumarchais-SACD (juillet 2018)
  • Cartoon Movie (2019, présenté en développement)
  • Région Grand Est (aide à la production)

Synopsis

Trois enfances, qui a pour cadre les Apennins, dans la région des Marches, en Italie, tourne autour d’une famille de paysans et d’une vieille maison, à travers notamment un personnage principal, que l’on suit sur trois époques : 1918, 1944 et 1978.

Les Apennins – Région des Marches
Les pierres d’une vieille maison de paysans avec comme limites le ciel et les champs tout autour.
1918 – Les pierres de la ferme sont solides, mais une malédiction les traverse. Depuis le front de la Grande Guerre, la fièvre espagnole a fait beaucoup de chemin et a réussi à s’immiscer dans les interstices de la maison. La dernière fois que la fillette Zelinda voit sa mère, elle est dans un lit, entourée par des femmes avec leur chapelet et un docteur qui lui applique des sangsues sur le bras. “Elle va rejoindre le ciel” lui dit-on. Zelinda n’est pas encore assez haute pour arriver à la table de la cuisine, mais, à partir de ce jour-là, c’est elle qui devra pétrir la farine, s’occuper des animaux dans l’étable, repriser et penser à tout. C’est la seule femme de la maison, elle ne pourra pas aller à l’école.
1944 – Les pierres sont toujours aussi solides, mais elles tremblent comme du papier mâché quand les avions bombardent les campagnes pour repousser l’armée fasciste. Depuis la guerre précédente, Zelinda s’est mariée et a eu une fille, Assunta. Assunta a appris de sa mère comment faire du pain, elle a appris que les hommes partent un jour pour la guerre et qu’ils reviennent peut être, mais avec un regard changé. Assunta apprend à résister comme les pierres de la ferme, même si un matin en faisant sa lessive, elle perd son alliance, et l’eau semble emporter pas seulement sa bague mais toute sa force de rester en vie.
1978 – Arrive le jour où la main de Zelinda commence à trembler, “comme mon père” dit-elle. Son petit-fils Icaro, le fils d’Assunta, l’écoute pendant qu’elle lui apprend comment allumer le feu. C’est une chaîne invisible qui lie Icaro à sa mère et à sa grand-mère. Seuls les animaux voient ce lien : le chien de chasse du père d’Icaro le voit, le veau à peine né dans l’étable le voit. Le sang qui suinte entre les plumes du faisan mort est le même sang qui coule du nez d’Icaro. Et le soir quand Icaro est puni et envoyé dehors, l’obscurité autour de la ferme devient immense.