Télévision
Format : 8 x 45′
Budget : M€
Stade : Développement
Lieux de tournage : Alsace (Région Grand Est), Maroc
Scénario
- Leïla Slimani
- Clara Levy
- Sylvie Chanteux
- Les Saisons
- Arte
Synopsis
Adaptation des romans Le Pays des autres, Regardez-nous danser et J’emporterai le feu de Leïla Slimani, publiés aux éditions Gallimard dans la collection Blanche.
Rappel
La série, initialement déclinée (en 2023) en 6 x 52′ pour Paramount+, était alors co-écrite par la romancière Leïla Slimani, Laura Piani et Benjamin Adam. Juho Kuosmanen et Sofia Alaoui devaient la mettre en scène.
Il était alors prévu que Le Pays des autres, premier tome de la trilogie de Leïla Slimani, soit une première saison, les deux autres romans de la trilogie, Regardez-nous danser et J’emporterai le feu, faisant l’objet de deux autres saisons.
La première saison racontait ainsi l’histoire d’amour tumultueuse entre une jeune Alsacienne et un soldat marocain dans le Maroc, alors protectorat français, dans les années 1950.
Une grande saga romanesque familiale à la croisée de l’histoire franco-marocaine, de 1944 jusqu’à l’indépendance de l’ancien protectorat français en 1956. Une Alsacienne, très attachée à sa culture, débarque au fin fond du Maroc et se retrouve marié à un homme musulman dans une ferme isolée. Où il sera question de décolonisation, d’incompréhension, d’intolérance…
Quatrième de couv’ (Le Pays des autres)
““Ici, c’est comme ça.”
Cette phrase, elle l’entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu’elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres.”
En 1944, Mathilde tombe amoureuse d’Amine, un Marocain venu combattre dans l’armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s’installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s’accumulent : le manque d’argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu’elle aime ?
Quatrième de couv’ (Regardez-nous danser)
“Année après année, Mathilde revint à la charge. Chaque été, quand soufflait le chergui et que la chaleur, écrasante, lui portait sur les nerfs, elle lançait cette idée de piscine qui révulsait son époux. Ils ne faisaient aucun mal, ils avaient bien le droit de profiter de la vie, eux qui avaient sacrifié leurs plus belles années à la guerre puis à l’exploitation de cette ferme. Elle voulait cette piscine, elle la voulait en compensation de ses sacrifices, de sa solitude, de sa jeunesse perdue.”
1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l’obsession de l’image et les plaies de la honte. C’est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu’une nouvelle génération va devoir faire des choix. Regardez-nous danser poursuit et enrichit une fresque familiale vibrante d’émotions, incarnée dans des figures inoubliables.
Quatrième de couv’ (J’emporterai le feu)
“Mehdi se sécha, enfila un tee-shirt propre et un pantalon de toile, et il chercha au fond de sa sacoche le livre qu’il avait acheté pour sa fille. Il poserait sa main sur son épaule, il lui sourirait et lui ordonnerait de ne jamais se retourner. “Mia, va-t’en et ne rentre pas. Ces histoires de racines, ce n’est rien d’autre qu’une manière de te clouer au sol, alors peu importent le passé, la maison, les objets, les souvenirs. Allume un grand incendie et emporte le feu.””
Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l’exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois.
Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du Pays des autres, fresque familiale emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d’une grande puissance.