L’Abandon

Cinéma

Budget : M€

Stade : Développement


Réalisation
  • Christian Sonderegger
Scénario
  • Christian Sonderegger
  • Zoltan Mayer
Production
  • Willow Films
  • Vendredi Films
Coproduction
  • Ciaofilm
Partenaire(s)
  • CNC
  • Région Alsace

Synopsis

1967. Angie Parker, étudiante québécoise en France, donne son fils, Antoine, à l’adoption.
Trente ans plus tard, poussés par un même désir, mère et fils cherchent à se retrouver au même moment. Antoine part au Québec à la découverte de cette mère biologique et de sa famille. Mais sur place, l’euphorie retombe et les blessures conséquentes à cet abandon se révèlent aux yeux de tous, ne laissant personne indemne.

Synopsis long
Strasbourg, bureaux des services sociaux pour l’enfance, Octobre 1999. Angie Parker, une québécoise (49 ans), anxieuse, les mains moites, plaide son cas. Elle veut retrouver l’enfant qu’elle a donné à l’adoption 30 ans auparavant. L’assistant social l’informe qu’il n’est pas autorisé à divulguer l’identité de cette personne. C’est la loi. Angie quitte l’administration, anéantie.
Le restant de la journée, elle erre dans la ville, alimentant l’espoir de retrouver dans la foule des passants un visage connu, celui de son enfant devenu adulte… Rien. La mort dans l’âme, Angie se résout à quitter la France, sans avoir trouvé son fils.
Deux semaines plus tard. Antoine Keller (29 ans), né d’un accouchement sous X, se présente devant le même assistant social. Il souhaite connaître l’identité de celle qui l’a abandonné à sa naissance. Coïncidence ? Miracle ? L’assistant, bouleversé, lui remet la lettre qu’Angie a écrit à son fils. Elle était assise dans ce même bureau, à cette même place, une semaine plus tôt.
Antoine est sidéré, incapable d’assimiler la charge émotionnelle. Puis l’euphorie le gagne. Un besoin s’impose : il doit rencontrer au plus vite sa mère et provoquer la catharsis
Quelques jours plus tard, les toilettes de la zone internationale de l’aéroport de Montréal. Antoine vomit. L’émotion est trop forte.
Dans le hall des arrivées, les bras d’Angie. Une étreinte. Une gêne. Antoine et Angie sombrent l’un en l’autre. Sa mère est là, tout près. Le temps s’efface. À côté d’eux, Bill, le mari d’Angie, n’existe plus.
Dans le pick-up traversant la campagne québécoise. Angie et Antoine, contrits, n’ont d’yeux que l’un pour l’autre. Une nuque. Une mèche de cheveux. Un regard. Ils s’épient, se jaugent, cherchant à se reconnaître, à se retrouver dans l’autre.
Deux heures plus tard, au milieu de nulle part, une ferme, à la frontière entre le Québec et l’Ottawa. La portière du pick-up s’ouvre, Angie, Bill et Antoine en descendent. Émilie, la fille d’Angie, accourt. Elle vient mettre un visage sur ce grand frère qui hantait la maison depuis trois décennies. Une révolution pour cette gamine de 10 ans.
Une première soirée en famille dans la cuisine désuète des Parker. On prie Dieu. On festoie. On célèbre en une seule fois les 30 anniversaires manqués du fils et du frère retrouvé.
Dans la chambre d’amis refaite à neuf, une banderole “Welcome Home Son”. Antoine, extatique, s’effondre sur son lit. Traversé par des émotions contradictoires, joie, tristesse, il vit en apesanteur un rêve éveillé.
La nuit, une insomnie.
Antoine pénètre dans la cuisine comme s’il savait, comme s’il avait senti. Angie est là, debout, elle fume une cigarette, atteinte elle aussi par la maladie de la nuit. Ils se dévisagent, un trouble. Des mots qui ne viennent pas. Angie prend son fils dans ses bras. Ils voudraient que le temps s’arrête. Antoine se blottit contre les seins de sa mère. Il la respire, lui rend ses caresses. Elle le bouleverse. Il la bouleverse. Ils n’ont jamais ressenti ça, comme ça, aussi fort, avec aucune autre personne. Antoine et Angie ne le savent pas encore, mais ils se désirent. Physiquement.
(à suivre…)