La Sirène

Synopsis

1980, Abadan, capitale pétrolière de l’Iran, résiste au siège irakien. Omid, 14 ans, refuse de quitter la ville malgré le siège et reste avec son grand-père, pour attendre son frère aîné qui se bat au front. A ses côtés, une galerie de personnages insolites, qui tous refusent de quitter la ville pour leurs propres raisons. Alors que l’étau se resserre et que la ville risque de tomber d’un moment à l’autre, Omid tente de sauver tous ceux qu’il aime à bord d’un navire abandonné qu’il découvre au port d’Abadan et dont il va faire son arche.

Les Notes pour le dire
La frappe hypnotique du dammam, le tambour traditionnel du sud de l’Iran, résonne dès les premières secondes du film. Un fil rouge qui guide toute l’histoire et qui montre la diversité de la bande-son du film : Neyanban (sorte de cornemuse iranienne), pop rock, orgue arménienne et même générique de Goldorak. Une partition généreuse que Sepideh Farsi a confiée à des musiciens iraniens mais aussi au trompettiste et compositeur français Erik Truffaz, qui avait déjà collaboré avec Sepideh Farsi pour Demain, je traverse en 2019. Le jazzman a intégré la richesse des éléments rythmiques iraniens à ses compositions. Une richesse musicale comme un pied de nez à un art honni du régime.
La principale rencontre musicale pour Omid se fait par l’intermédiaire d’une diva, la mère de Pari. Se cachant dans le noir et dans ses souvenirs de scène, elle ne peut plus se produire en public. Comme c’est le cas de toutes les chanteuses en Iran, depuis la prise de pouvoir de Khomeini en 79. Ce personnage à la voix chaude s’inspire de plusieurs chanteuses iraniennes : Soussan, que Sepideh Farsi avait entendue, enfant, lorsqu’elle avait visité Abadan ; la pop star Gougoush qui vit désormais aux Etats-Unis ; Hayedeh, une contralto qui a beaucoup chanté l’exil avant de s’éteindre en 1990 à San Francisco et Elaheh, autre diva iranienne dont on entend la chanson Raftam dans le film, et qui a disparu en 2007 sans jamais pouvoir rechanter.

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1980, Abadan, capitale pétrolière de l’Iran résiste au siège irakien. Omid, 14 ans, reste avec son grand-père pour attendre son frère aîné qui se bat au front. Il croise une galerie de personnages insolites qui refusent tous de quitter la ville. Alors que l’étau se resserre, Omid tente de les sauver en les embarquant à bord d’un navire abandonné dont il a fait son arche…

Autres infos

73e Festival de Berlin 2023 : section Panorama – Film d’ouverture.

Festival du film d’animation d’Annecy 2023 : Compétition L’Officielle. Prix de la meilleure musique originale (Erik Truffaz).

Champs-Elysées Film Festival 2023 : Compétition francophone.

Box office France 
Sortie sur 66 écrans.
Paris 14h : 35 entrées (7 salles)
1er jour France : 828 entrées (dont 504 entrées en AVP)
1er week-end France : 2.687 entrées (dont 504 entrées en AVP)
1ère semaine France :  entrées (dont 504 entrées en AVP)
Cumul France :  entrées