Fog

Synopsis

Moscou, hiver 2016. Anton Serko, un type ordinaire un peu enfantin, croyant naïvement dans la justice et le bien et devenu prisonnier politique par accident, est libéré après trois ans et demi de prison. Son objectif – une vie tranquille auprès de sa mère âgée. Mais ce n’est pas si simple avec son nouveau statut dans un pays qui a beaucoup changé depuis son incarcération… La police le contrôle régulièrement à son domicile, et à cause d’un conflit survenu lors d’une de ces “visites”, Anton se retrouve menacé d’une nouvelle détention. Il fuit vers le sud de la Russie pour se cacher auprès de la famille de son père. Une rencontre joyeuse et un accueil chaleureux sur la terre des cosaques et de la liberté sont assombris par une découverte troublante : son cousin est étroitement lié à des actions douteuses des séparatistes du Donbass et cherche à attirer Anton de son côté. Coincé entre la prison et la guerre, Anton décide naïvement de défendre ses principes jusqu’au bout.

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Moscou, 2016. Anton Serko, un type ordinaire devenu accidentellement prisonnier politique, est libéré après trois ans et demi de prison. Maintenant, son objectif est une vie tranquille à côté de sa mère, en dehors de la vie politique du pays, mais c’est peine perdue. En raison d’un conflit avec la police, qui contrôle régulièrement son domicile, Anton est menacé d’une nouvelle détention. Il fuit vers le Sud de la Russie, comprenant de moins en moins les événements de sa vie et l’avenir de son pays.

Note d’intention
Récemment, je me suis rendu compte qu’entre les manifestations anti-Poutine à Moscou en 2012 (plus de 120 000 personnes) et les nouvelles de Boutcha en Ukraine en 2022, il s’est écoulé exactement dix ans. Un “beau” chiffre rond qui offre simultanément une réponse quasi “scientifique” à la question : “Combien de temps faut-il à une nation en apparence normale pour devenir sauvage et aveuglement brutale ?”. Fog narre la “petite” histoire d’un individu ordinaire plongé au cœur de ce tourbillon temporel durant l’hiver 2016-2017. Un épisode à moitié comique, à moitié tragique, condamné et pourtant rempli d’espoir. L’ensemble de mon film pourrait se résumer à cette expérience immersive et poétique : être en Russie pour quelques mois (même en connaissant l’issue fatale) dans la peau d’Anton Serko et ressentir ce temps étrange, calme et menaçant, amusant et insidieux, dans lequel nous, les Russes, avons eu l’occasion de vivre.