Et j’aime à la fureur

Cinéma

Genre : Documentaire

Budget : M€

Stade : Sorti en salles / SVOD

Sortie : 20/04/2022


Réalisation
  • André Bonzel
Scénario
  • André Bonzel
Musique
  • Benjamin Biolay
Production
  • Les Films du Poisson
  • Les Artistes Asociaux Productions
Distribution
  • L'Atelier Distribution
Partenaire(s)
  • CNC (Avance sur recettes)
  • Eurimages
Presse
  • Robert Schlockoff

Synopsis

André, cinéaste cinquantenaire, a collectionné les films d’amateurs toute sa vie, objets cinématographiques uniques tournés par des inconnus filmant leur propre existence. A l’aide d’une voix off narrative, André raconte ses souvenirs du premier film qu’il a eu quand il était enfant. Ce film montrait une famille parfaite avec des parents amoureux et attentionnés, ce qu’André n’a jamais connu. Il se souvient de son père comme étant un monstre, lui ayant causé des troubles alimentaires dont André souffre encore aujourd’hui. A la suite du décès d’un oncle, André récupère un lot de films de sa famille. Il est choqué de découvrir des images de son père jeune : à l’écran, cet homme a l’air sympathique et aimant. Il a un geste de tendresse envers un petit garçon. André réalise que ce petit garçon, c’est lui même. Bouleversé par la différence entre ses souvenirs et la réalité contenue dans ces films, André décide d’explorer le passé de sa famille. Il en reconstitue l’histoire, à l’aide du lot de films hérité en s’aidant des films amateurs de sa collection pour combler les moments manquants.
A sa grande surprise, il trouve dans le passé de ses ancêtres des résonances singulières avec sa propre vie. Son arrière-arrière grand-père Maurice Expedit et ses descendants étaient des gens attachants aux vies aventureuses. Nombre d’entre eux étaient épris de cinéma, enchainaient les passions amoureuses, aimaient la vie. Mais au final ils ne formaient rien d’autre qu’une chaîne de familles dysfonctionnelles. André se souvient d’avoir eu une révélation mystique lors d’une consommation de substances opiacées : chaque génération ne serait en fait que l’expression différente et répétée d’une identité unique. Pour André, les années de sa vie étudiante à l’école de Cinéma de Bruxelles sont le reflet de ces frasques sexuelles et de ces passions amoureuses aux fortunes diverses, le sexe étant pour lui une porte d’entrée dans l’âge adulte. L’amitié avec Rémy et Benoît, sorte de famille de substitution, culmine avec le succès du film C’est arrivé près de chez vous. Mais très vite, l’aventure prend fin, aucun autre projet ensemble n’est envisagé et leur relation se détériore. Cela laisse à André, une fois de plus, le sentiment d’être abandonné et lui rappelle l’expérience traumatique vécue avec ses parents à l’adolescence : Un jour le père a fait venir deux maçons pour construire un mur dans la maison familiale, séparant André et la mère d’un côté, le père et sa jeune maitresse de l’autre. Quand son père prend finalement le large, André réalise que son existence n’est probablement due qu’à un accident fortuit et non pas le fruit d’un amour véritable. Il se demande si sa soif héréditaire de conquêtes féminines et son obsession de filmer est une quête sincère du grand amour, ou n’est rien d’autre qu’un vain désir d’immortalité, une banale peur de mourir. André décide qu’il n’aura jamais d’enfant.
Pourtant, clin d’œil du destin, c’est grâce au cinéma qu’à l’occasion d’un festival de films dans une Tchécoslovaquie encore communiste André rencontre Anna, l’amour de sa vie, avec qui il aura trois enfants. Des années plus tard, André pense enfin avoir échappé à la malédiction familiale, espérant être devenu pour ses enfants le père que lui même n’a jamais eu. Il n’est pas convaincu plus qu‘avant que sa vie a un sens, mais c’est peut être l’un des rôle du cinéma de tenter de lui en donner un. Il comprend maintenant que ses ancêtres ne filmaient que les moments heureux, laissant de côté les douleurs et les peines, comme on a tendance à le faire avec nos souvenirs. Ses ancêtres, y compris son père, ont, face à la vie, probablement fait ce qu’ils ont pu. Le fait est que la seule chose qui compte à la fin, la seule chose qui restera, sont les êtres que nous avons aimés.

Paroles
“A partir d’archives familiales, un film sur l’amour, la passion, le sexe, la vie et le cinéma !” (la productrice Yaël Fogiel)

Les notes pour le dire
“La musique est l’autre narration du film. Et j’adore le travail de Benjamin Biolay. Le chanteur, l’acteur et la personne qu’il est. Même avant de le connaître. Je savais dès le départ qu’il faudrait beaucoup de musique puisque les films sont muets. J’ai très vite pensé à Biolay car ses mélodies restent tout de suite en mémoire, et je rêvais qu’il compose la musique du film. Il s’est tout de suite intéressé au projet. Comme j’avais un premier bout-à-bout, on lui a projeté. Il a reconnu Ambleteuse, village qui est dans le film et que peu de personnes connaissent. Heureux hasard… Il m’a demandé quels instruments j’aimais. Je lui ai donc indiqué que j’appréciais les pizzicati, les cordes, les Rhodes, les pianos électriques mais aussi les sifflements comme dans certaines comédies françaises. Mais je lui ai surtout demandé de se faire plaisir. Je crois que les images l’ont vraiment inspiré. Il s’est investi complètement. Il a composé plus de soixante-cinq morceaux. Par contrat, il ne devait faire que des musiques mais il nous a écrit quelques chansons. J’ai passé du temps en studio avec lui à le voir travailler et c’était un vrai bonheur.” (André Bonzel)

Autres infos

Festival de Cannes 2021 : section Cannes Classics, documentaires sur le cinéma.

Les Arcs Films Festival 2021 : sélection Séances spéciales.

Prix Lumières 2023 : Meilleure musique (Benjamin Biolay).

Box office France 
Sortie sur 12 écrans.
Paris 14h : 10 entrées (3 salles)
1er jour France : 264 entrées (dont 194 entrées en AVP)
1er week-end France : 1.095 entrées (dont 194 entrées en AVP)
1ère semaine France :  entrées (dont  entrées en AVP)