Colère noire / Le Clan Makeno

Cinéma

Genre : Drame Thriller

Budget : 3,7 M€

Stade : Financement

Dates de tournage : août-septembre 2020


Réalisation
  • Lorenzo Gabriele
Scénario
  • Philippe Liondjo
  • Philippe Souaille
Production
  • Adavi Productions (Suisse)
Partenaire(s)
  • Rencontres de coproduction francophone (RCF) (Luxembourg, novembre 2019)
Acteurs
  • Marianne Basler
  • Carlo Brandt
  • Michel Voïta
  • Laurent Deshusses
  • Isabelle Caillat

Synopsis

Fifina, 17 ans, Genevoise noire, a dû suivre son père en Afrique où il est candidat à la présidentielle. Alex, sa sœur aînée, blanche, fait un reportage sur les viols de guerre… et en profite pour couvrir la campagne électorale de son beau-père, pour TV5. Arrêtée par le colonel Mengweley, chef de la police politique, Alex est expulsée après avoir été violentée. Le lendemain, le père candidat est tué et Fifina enlevée, puis violée par Mengweley. Son frère métis, Patrick, avocat à Genève, parvient à la ramener en Suisse, où ils découvrent que Mengweley vient d’être nommé ambassadeur, et que son immunité diplomatique le rend intouchable…

Note d’intention
“J’ai été séduit par le scénario, le potentiel de l’histoire chargée de sens et l’actualité des situations, mais il y manquait la charge émotionnelle à laquelle j’attache beaucoup d’attention. Les situations étaient là, mais mal ou plutôt pas assez exploitées du point de vue des sentiments éprouvés par les protagonistes. Le scénario a donc été retravaillé en ce sens, l’épaisseur des personnages gagnant en profondeur.
Mon challenge sera de mettre en images une histoire complexe et très écrite qui n’offre aucun temps mort. Il me faudra laisser respirer le spectateur et lui donner le temps de s’imbiber des émotions générées. Le film atteindra les deux heures sans que le spectateur s’ennuie, les péripéties rythmant le parcours des personnages principaux sur l’axe de leur évolution personnelle, sans jamais laisser deviner la fin ultime. Je veux me mettre au service de cette histoire et de son thème central : l’impunité des violeurs. Je veux la raconter le mieux possible pour la rendre accessible au plus grand nombre, en enveloppant les personnages pour aller chercher les tréfonds de leur être au milieu des situations dantesques qu’ils affrontent. Les scènes de violence seront tournées avec force et impact, mais aussi avec beaucoup de pudeur, en évitant tout voyeurisme. Une attention particulière sera portée à l’après, aux conséquences psychiques et morales sur les victimes et leur entourage à long terme, qui est au cœur du film, avec le thème de l’impunité.
Accessoirement, le racisme est l’un des thèmes centraux de ma démarche créative. Mon deuxième court métrage racontait l’histoire d’un enfant à la peau bleue. Je me réjouis beaucoup à l’idée de raconter, 30 ans plus tard, celle d’une fratrie noire-blanche-métisse pour qui la couleur est tout sauf un problème.” (Lorenzo Gabriele)