Au bout des doigts (ex El Portero)

Cinéma

Budget : 4 M€

Stade : Financement

Dates de tournage : juillet-août 2023

Lieux de tournage : Montpellier (Région Occitanie), Valencia (Espagne)


Réalisation
  • Aurel
Scénario
  • Jean-Louis Milesi
  • Aurel
Musique
  • Silvia Perez Cruz
Production
  • Les Films d’Ici Méditerranée
Coproduction
  • Nakamura Films (Espagne)
Partenaire(s)
  • Cinemed (Bourse d'aide au développement) (2021)
  • Procirep
  • CNC (aide au développement, mars 2022, 18.000€)
  • Région Occitanie (aide au développement, juin 2022, 12.000€)
Acteurs
  • Artus
  • Alba Flores
  • Sergi Lopez

Synopsis

Paul, un trentenaire corpulent et réservé, croit trouver dans les paroles d’une chanson espagnole la trace de son grand père Salvador, disparu depuis sa naissance. C’est le début d’un road-trip improvisé pour Paul et sa grand-mère, qui va les mener jusqu’à Valencia.

Deuxième long métrage du dessinateur Aurel après le film d’animation Josep, cette fois en prise de vues réelles. Le réalisateur traitera de thématiques qui l’intéressent : l’Espagne, la mémoire, le dessin et la musique.

Précédent synopsis
Paul, un trentenaire corpulent et réservé croit trouver dans les paroles d’une chanson espagnole la trace de son grand père, disparu bien avant sa naissance. Sa quête le mène à Valencia pour rencontrer Amparo, la chanteuse et autrice de ce texte.

In english dans le texte
Paul, a stout and reserved thirty-something, believes he finds in the lyrics of a Spanish song the trace of his grandfather who disappeared long before his birth. His quest takes him to Valencia to meet Amparo, the singer and author of the song.

Note d’intention
Mes deux grandes passions sont le dessin et la musique. L’un est plus qu’une passion, il est constitutif de ce que je suis, quasiment inné et c’est mon métier. L’autre est le fruit d’une éducation d’un apprentissage. Mais le dessin n’aurait sans doute jamais été mon métier sans la musique. Je voulais raconter comment l’un et l’autre se nourrissent, s’inspirent, se complètent.
Le point de départ de ce projet n’est pas tant autobiographie qu’uchronique. Où en serais-je si je n’avais pas, à l’âge de 23 ans, fait le choix d’arrêter mes études pour faire du dessin ? Que me manquerait-il ? Aurais-je des regrets ?
Ce film sera tourné en prise de vue réelle pour décrire comment un dessinateur pose ses yeux sur le monde qui l’entoure, ce qu’il en retient puis comment il le transcrit et l’exprime.
Pour nourrir le personnage principal (Paul), je me suis bien évidemment inspiré de ma propre expérience du besoin intrinsèque du dessin et de tout ce que je dois à la musique. Mais aussi en transposant la recherche d’un grand-père disparu. Le mien, prolétaire, occupait son temps libre à dessiner et jouer de la musique. Je l’ai à peine connu mais son souvenir est fort et tenace. Il avait été résistant pendant la guerre, je n’ai jamais pu en parler avec lui et ma grand-mère n’était pas bavarde, même avant de commencer à perdre la mémoire.
La fiction est un choix de narration mais également une clé de ce récit. Je souhaite interroger notre rapport à elle. Lors de mes nombreux débats autour du film Josep, j’ai croisé nombre d’enfants de réfugiés espagnols qui avaient tous une histoire à raconter. Une histoire souvent basée sur un faisceau d’indices reliés par des suppositions ou des souhaits. C’est ce rôle de la fiction nous aidant à accompagner le réel que je souhaite décortiquer. Dans El Portero chacun aura sa propre relation à la fiction, au réel et à la manière dont il tisse les deux.
Je veux présenter cette histoire comme basée sur des faits réels… ou qui auraient pu l’être.
Le film se déroule dans la ville de Valencia en Espagne car c’est lorsque j’y suis allé que m’est venu l’idée de cette histoire. Au- delà de ce qu’est la ville de son esthétique , et du fait qu’elle ait été la capitale de la République espagnole en guerre, Valencia est une ville apaisée et apaisante parfaite pour incarner le cocon propice à la mue de Paul. Valencia est également une ville avec une immense culture graphique. L’Espagne dans sa globalité est un lieu très fort à l’expression graphique (peintres, affichistes, communication ou propagande illustrée) mais Valencia particulièrement.
C’est une ville dans laquelle on baigne dans l’image peinte ou dessinée, idéale pour accompagner la prise de conscience et l’acceptation par Paul de sa part artistique.