Après deux mois de confinement suite à la crise sanitaire du Covid-19, longs métrages et fictions TV repartent progressivement en tournage alors que les préparations se remettent en ordre de marche, suite à la création d’un fonds d’indemnisation des productions dans le cinéma et l’audiovisuel en cas d’arrêt des tournages pour cause de coronavirus instauré à partir du 1er juin et doté de 50 millions d’euros par l’Etat.
Après deux mois de confinement suite à la crise sanitaire du Covid-19, longs métrages et fictions TV repartent progressivement en tournage alors que les préparations se remettent petit à petit en ordre de marche, suite à la création du fonds d’indemnisation des productions dans le cinéma et l’audiovisuel en cas de coronavirus – instauré à partir du 1er juin et abondé à hauteur de 50 millions d’euros par l’Etat – géré par le CNC.
Ce fonds était réclamé instamment par les producteurs, qui en avaient fait un préalable à toute reprise des tournages (même si certains feuilletons quotidiens comme Plus belle la vie et Demain nous appartient ont déjà repris le chemin des plateaux), confrontés au fait que les assureurs ne couvrent pas le risque de pandémie.
Lors du confinement, la quasi-totalité des sociétés de production qui ont vu leurs tournages arrêtés ont eu recours au chômage partiel. La plupart des entreprises ont d’ailleurs utilisé le dispositif mis en place par l’Etat pour réduire leur activité.
Depuis le déconfinement du 11 mai, les sociétés de production vont devoir assumer des surcoûts liés au redémarrage des tournages et aux nouvelles mesures sanitaires rigoureuses à même de garantir la sécurité sur les plateaux (qui risquent notamment d’engendrer des délais de tournage un peu plus longs).
Ce fonds permettra d’indemniser les tournages futurs qui pourraient être affectés par des arrêts survenus à cause du Covid-19, et ainsi faire face aux conséquences financières de ces situations. Celui-ci prévoit une franchise des producteurs, qui pourrait aller jusqu’à 15 % du coût du sinistre. Le fonds interviendrait alors en complément, avec un plafond qui pourrait aller jusqu’à 20 % du budget de l’oeuvre indemnisée sans dépasser 1,2 M€. Petit bémol, les tournages à l’étranger ne seront pas couverts.
Parallèlement, les comités centraux d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail des productions audiovisuelle et cinéma (CCHSCT) ont publié leur “guide des préconisation de sécurité sanitaire pour les activités de production audiovisuelle et cinématographique”. Autre élément indispensable (de 48 pages), à côté du fonds d’indemnisation, à même de permettre la reprise des tournages dès aujourd’hui.
Le guide se présente en deux parties : “Avant d’envisager la reprise de l’activité” et “Reprise de l’activité”. La deuxième partie détaille très précisément les mesures applicables à l’ensemble des phases de la production, et les mesures spécifiques à la phase de préparation du tournage ; celles spécifiques aux filières décors, costumes et accessoires ; celles spécifiques au tournage ; celles spécifiques à la postproduction…
Où il est ainsi notamment question d’avoir un référent Covid sur chaque plateau, des mesures strictes de protection des équipes techniques et des acteurs et de désinfection des matériels, des tests et des prises de température des personnels sur la base du volontariat…
Surtout, n’oublions pas que pour tenir compte de l’indispensable respect des gestes barrières nécessaires (dont la distanciation physique), réalisateurs et scénaristes vont devoir être éminemment créatifs (si si, encore plus que d’habitude !) côté mise en scène et écriture pour les scènes d’intimité dont les baisers et les embrassades, les scènes de foule et d’action telles que bagarres, bousculades, rixes, tout plan rapproché… Mais, créatifs un jour, créatifs toujours ! Imaginaire et illusion vous donnent rendez-vous.
Parallèlement, la réouverture de toutes les salles de cinéma dans l’Hexagone a été actée pour le lundi 22 juin. Les films vont être de nouveau de sortie !
Publié le 27 mai 2020.