Augure (The Omen)

Koffi et Paco ont en commun d’être désignés comme enfants sorciers par leurs environnements familiaux. Koffi, 36 ans, vit en Europe comme dans une Afrique qui exporte ses imaginaires et ses croyances.
On suit Koffi enfant puis devenir adulte sous le joug de la culpabilité, de la religion, la peur de décevoir même quand il devient père et qu’il peut s’affranchir de son histoire. La nuit, il augure une rencontre désastreuse avec sa famille, imaginant leurs réactions extrêmes quand ceux-ci découvrent que sa femme est blanche et qu’il rentre au pays sans diplôme.
A Kinshasa, Paco, 12 ans, est accusé d’avoir vendu son âme aux forces occultes et de commettre des actes de sorcellerie dans son sommeil. Il accepte sa condition d’enfant sorcier comme une fatalité, hanté par un besoin impérieux de recevoir une attention qu’il n’a pas eu de ses parents. Paco fait partie d’une bande de Shegues qui vivent d’expédients quand ils n’animent pas les combats des catcheurs de foire, ils se disputent le contrôle de leurs quartiers avec un gang rival.

Entre Bruxelles et Kinshasa, Augure emprunte au réalisme magique pour brosser le portrait d’“indésirables”, de “sorciers”, au travers d’histoires entrecroisées de protagonistes de différents sexes et générations, confrontés aux préjugés et à la suspicion de leur entourage.