Amine (ex Sweet Disposition)

Synopsis

Amine et ses amis ne peuvent plus retourner au lycée sauf s’ils se présentent avec leurs pères. Amine a profondément honte du sien. Il cherche alors dans la rue, un homme, la cinquantaine, qui voudrait bien prétendre être son père, et se présenter avec lui au bureau du conseiller principal d’éducation.

Note d’intention
“Ma tendresse pour les anti-héros m’a naturellement emmené vers le personnage d’Amine, un adolescent, qui ment comme il respire. Un adolescent dont l’image qu’il essaye de s’inventer se dirige tout au long du film vers une douce décomposition. À travers le mensonge que je trouve éminemment cinématographique et politique, le film explore des thématiques qui me sont chères : la filiation, la fracture et la honte sociales.
Le trajet d’Amine s’articule comme un récit de fuite. La fuite d’une réalité qui lui est insupportable, et qui finit par le rattraper monstrueusement à travers la maladie étrange de son père. C’est la nouvelle maladie du pauvre qui tend à déformer le corps. Sweet Disposition joue résolument avec le genre : le fantastique entre par effraction dans l’esthétique réaliste du film, avec comme leitmotiv visuel une ville constamment en chantier, en mutation.” (Youssef Michraf)