Pangea

Cinéma

Genre : Animation

Budget : M€

Stade : Développement


Réalisation
  • Simon Rouby
Scénario
  • Simon Rouby
Production
  • Naïa Productions
  • Miyu Productions
Partenaire(s)
  • CNC (aide au développement, décembre 2020, 48.000€)

Synopsis

Adaptation libre du conte de Charles Perrault Le Petit Chaperon rouge.

Chesa, une jeune fille, vit dans un village isolé. Elle a un don: une capacité à écouter la terre et prévoir les séismes. A la suite d’un tremblement de terre qui a affaibli son village, elle part chercher de l’aide auprès de son aïeule, qui vit isolée en altitude.

Précédent synopsis
Shara, jeune fille vivant avec les siens dans les hautes montagnes du Népal, doit, à la suite d’un tremblement de terre, partir secourir sa grand-mère et traverser le territoire des Khampas, un peuple sans terre vivant en meute comme des loups…

Note d’intention
Il était une fois… J’avais depuis longtemps l’idée d’adapter le conte du Petit Chaperon
Rouge dans un univers Himalayen. Ici le Chaperon est une adolescente, issue d’une société patriarcale. Cette histoire est celle de sa libération, de son émancipation.
Au Népal, j’ai vu les conséquences d’un tremblement de terre. Temples millénaires écroulés, villages ensevelis par des glissements de terrain. J’y ai vu le symbole du monde en crise profonde, en transformation
Dans ce film, je veux faire un parallèle entre la terre qui gronde et l’état intérieur de mon personnage. Je veux montrer la naissance d’une adulte sur les décombres de sa propre enfance.
Au fil de l’écriture, je me suis éloigné de l’Himalaya. J’ai consulté une carte du supercontinent Pangée, qui regroupait il y a 300 millions d’années l’ensemble des terres émergées sur terre. Je me suis appuyé sur cette idée pour créer une fiction où des fragments de paysages dérivent comme des icebergs, un environnement qui s’écroule et se recompose en permanence. Une “tectonique poétique”, qui puisse faire écho au dérèglement climatique dont nous nous apprêtons à être les témoins.
Le Loup est un jeune déserteur. Le tremblement de terre lui a permis de fuir son bataillon. Il ne sait pas qu’il est dangereux, qu’il porte en lui la culture dominante. Mes personnages cheminent ensemble, Loup et Chaperon, chacun issus de leur fragment de continent. C’est une histoire d’amour, de trahison et enfin, de pardon.
Je fais ce film parce que je veux parler de l’oppression historiquement imposée par l’homme sur la femme. Faire prendre conscience des schémas qui y mènent. Je veux que le spectateur souhaite à mon personnage de s’en extraire. Dans un monde ou les
crises climatiques et migratoires deviennent de plus en plus urgentes, je veux qu’il remette en question son propre instinct dominant.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.” (Simon Rouby)