Le Bruit des anges

Synopsis

Nina, 9 ans, est confrontée à la disparition brutale de tous les enfants de son village dans l’accident du car qu’elle n’a pas voulu prendre.
Mais la violence immédiate à laquelle la fillette doit faire face avant de saisir la réalité de la mort de ses amis, c’est l’absence soudaine des vivants, à commencer par sa propre maman, qui se démène pour tenter de réparer les autres.
Tandis que tous pleurent leurs enfants, Nina doit faire le deuil de sa vie d’avant pour pouvoir continuer à vivre et à grandir.

Synopsis long
Nina, 9 ans, est confrontée à la disparition brutale
 de tous les enfants de son village dans l’accident du car qu’elle a refusé de prendre. Mais la violence à laquelle elle doit faire face, avant de saisir la réalité de la mort
 de ses amis, c’est l’absence soudaine des vivants qui se murent dans leur chagrin et ne peuvent plus la regarder.
Tandis que tous ont perdu leurs enfants, Nina, elle, perd d’un coup son enfance. Sa maman, Rose, avec qui elle a une relation fusionnelle, est happée par l’urgence d’aider leurs amis. Après les funérailles éprouvantes, Nina retrouve sa mère, mais entre elles il n’y a plus que le silence du village.
C’est toute la vie de Nina qui est bouleversée : 
la nouvelle école en ville, le ramassage scolaire bondé d’adolescents brutaux et la solitude, implacable,
 dans son village dévasté. Alors que sa mère tente 
de réparer les autres, Nina refuse la réalité et s’engage seule dans un deuil chaotique, se mettant parfois 
en danger. Au contact des ados, elle grandit trop vite, tandis qu’une violence toxique s’installe entre elle 
et sa mère. Quand Rose décide de quitter le village, Nina exprime enfin brutalement sa douleur, provoquant le rassemblement des endeuillés. Son village brisé reprend vie : Nina comprend qu’elle peut le perdre
sans qu’il ne disparaisse…

Note d’intention
“Été 1982, l’accident de Beaune : 44 enfants disparaissent brutalement. Des fratries décimées, une petite ville anéantie. Comme le passage d’une guerre en temps
de paix. J’avais leur âge, je nous imaginais, mon frère, ma sœur et moi, morts tous les trois, et le gouffre 
entre nos parents. Je me souviens avoir pensé aux enfants qui restaient. À quoi pourrait bien ressembler leur enfance après ça ?
Le Bruit des anges se déroule aujourd’hui, dans un monde marqué par les tragédies collectives. Je veux montrer 
le basculement de ces vies dans le regard d’une fillette épargnée par le drame et malgré tout happée par la spirale qu’il déclenche. Une enfant encombrée par son statut de survivante, à la fois étouffée et délaissée par une mère saisie d’un sentiment de culpabilité et elle-même prise au piège du tourbillon dépressif du village.
Le Bruit des anges est un drame psychologique qui épouse le rythme du deuil mais qui en traverse aussi les états chaotiques. Le parcours de Nina ondule
 sur ces mouvements intérieurs, inhérents à la perte. Avec l’histoire de cette enfant et de sa mère prises dans un tsunami qui les oblige à réinventer leur relation et leur lien au monde, j’interroge la force paradoxalement vitale du deuil, autrement dit la nécessité d’accepter
 de perdre pour continuer à vivre.” (Blandine Jet)