Cinéma
Budget : M€
Stade : Financement
Dates de tournage : été 2025 (sous réserves)
Lieux de tournage : région parisienne (Région Ile-de-France)
Réalisation
- Pauline Bureau
- Pauline Bureau
- Vendôme Production
- Pathé Films
- Pathé Distribution
- Pathé International
- Virginie Efira
Synopsis
Adaptation de la pièce de théâtre Hors la loi sur le “procès de Bobigny” écrite et mise en scène par Pauline Bureau à la Comédie-Française en 2019.
En 1972, Marie-Claire Chevalier, âgée de 16 ans, subit un viol et tombe enceinte. Aidée par sa mère pour avorter clandestinement, elle est finalement dénoncée et arrêtée. Toutes deux risquent ainsi la prison. Gisèle Halimi, leur avocate, transforme leur procès en un combat historique. En dénonçant une loi injuste, elles mobilisent l’opinion publique et ouvrent la voie à la loi Veil, légalisant l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) en France.
Cette lutte oubliée refait surface près d’un demi-siècle plus tard, en 2019, lorsque des collégiens proposent de décorer Marie-Claire Chevalier de la Légion d’honneur, transformant ce qui fut longtemps sa honte en une source de fierté et un symbole pour les générations futures.
Un film sur le procès de Bobigny qui conduisit à l’adoption de la loi Veil sur l’IVG fin 1974.
Paroles
“Hors la loi aborde une période cruciale de l’histoire française, mettant en lumière le courage et la détermination de femmes qui ont combattu pour leurs droits dans des circonstances oppressives… Le procès de Bobigny est un événement marquant qui a contribué à changer les mentalités et les lois concernant l’avortement en France. Gisèle Halimi, avocate et figure emblématique de cette lutte, a non seulement influencé le verdict du procès mais aussi galvanisé l’opinion publique à travers ses plaidoyers passionnés. En remettant ces événements dans le contexte actuel, Hors la loi rappelle que les droits en vigueur ne doivent jamais être pris pour acquis et qu’il est essentiel de continuer à se battre pour la justice et l’égalité.” (la production)
Note sur la pièce de théâtre originelle
“Pardonnez-moi, Messieurs, mais j’ai décidé de tout dire ce soir. Regardez-vous et regardez-nous. Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes… Et pour parler de quoi ? De sondes, d’utérus, de ventres, de grossesses, et d’avortements ! Croyez-vous que l’injustice fondamentale et intolérable n’est pas déjà là ? Ces quatre femmes devant ces quatre hommes.” Cet extrait de plaidoirie prononcée par Gisèle Halimi pour la défense de Marie-Claire, 16 ans, qui a avorté clandestinement, date de 1972. Sur le banc des prévenues à côté de l’adolescente, sa mère, ses collègues de la RATP et la “faiseuse d’ange”. Avec leur accord, l’avocate transforme la défense en une tribune publique pour dénoncer l’injustice de la loi de 1920 interdisant l’avortement.
Pauline Bureau aime croiser théâtre et questions sociétales. Comme dans son précédent spectacle Mon Cœur, autour du scandale du Mediator, où elle associe la lanceuse d’alerte Irène Frachon à “une héroïne d’aujourd’hui comme j’ai besoin d’en voir sur les plateaux de théâtre”, une détermination salutaire traverse ses personnages hors de la loi d’une société en mutation. Pour sa première création à la Comédie-Française, elle écrit une pièce à partir du “procès de Bobigny”, dont les répercussions dans l’opinion publique ont contribué à l’adoption en 1975 de la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse. Les enjeux de sa pièce s’articulent autour de ces accusées ayant accepté de faire de leur vie un symbole, autour de l’engagement de Gisèle Halimi, autour de la détermination des nombreuses personnalités venues “témoigner” : le prix Nobel de médecine Jacques Monod, l’homme politique Michel Rocard ou, dans la lignée du Manifeste des 343, la comédienne Delphine Seyrig.