El tiempo que perdimos

Cinéma

Budget : 0,86 M€

Stade : Développement

Lieux de tournage : Venezuela, France


Réalisation
  • Gustavo Rondón Córdova
Scénario
  • Gustavo Rondón Córdova
Production
  • Genuino Films (Mexique)
  • La Pandilla Produciones (Venezuela)
  • Eddy
Partenaire(s)
  • Atelier de la Cinéfondation (Festival de Cannes) (juillet 2021)

Synopsis

Elia, une femme vénézuélienne de 40 ans, avorte de l’enfant qu’elle attend avec Vincent, avec qui elle vit dans une ville isolée de France. Cette perte ravive ses blessures d’une maternité tronquée depuis longtemps et elle décide de retourner dans son pays après dix-huit ans. Elia retrouve son passé : Sofia, sa fille maintenant âgée de vingt ans, qu’elle a laissée avec Lily, sa mère. Sofia, qui s’est toujours sentie orpheline, s’est façonnée une façade marquée par l’hostilité et les ruines. Lily, déprimée par un passé récent de militantisme politique et déterminée à rester sur les décombres de la famille qu’elle a démembrée, demande à Elia de s’occuper de Sofia. Se sentant rejetée, Elia part à la recherche de Coco, un homme qu’elle aimait profondément, aujourd’hui plongé dans la corruption d’un pays au bord de l’effondrement. Face au quotidien brutal de Caracas, quand Elia décide de sortir Sofia de là avec elle, la fille choisit de se séparer enfin de cette famille et de partir à pied vers un autre pays. Elia partira à sa recherche.

Note d’intention
“Elia fait partie des cinq millions de personnes qui ont quitté le Venezuela pendant le chavisme. J’ai fait mes adieux à des dizaines de parents et d’amis et j’ai vu l’effet sur leurs familles qui, dans certains cas, se sont senties abandonnées. Des années ont passé, personne, ni nulle part n’est pareil. Comment faire face à ce qui est méconnaissable ? J’explore les effets du temps et du détachement dans un cercle intime comme celui d’Elia et de sa fille Sofia, qui à leur tour, ont été émotionnellement éloignées par une mère comme Lily, miroir de cet État-pays qui abandonne et expulse les nouvelles générations en n’offrant pas un destin prometteur. Et chez ceux qui sont restés, contraints de s’adapter aux “nouvelles règles” pour survivre. Peut-être qu’en affrontant les blessures et la haine qui ont causé la division et la distance, il serait possible de reconstruire un avenir meilleur avec nos restes.” (Gustavo Rondón Córdova)