Chroniques des années de siège

Synopsis

Chroniques des années de siège raconte la transformation des habitants d’une zone de guerre confrontés aux dures réalités de la survie. À travers cinq récits, le film dépeint des moments d’humanité, d’humour noir et des choix difficiles. Arafat, en quête de nourriture, rencontre un étranger qui lui offre un morceau de pain, déclenchant une réflexion sur la faim et le désespoir. De jeunes survivants découvrent des cassettes VHS dans un magasin abandonné et doivent choisir entre les brûler pour se réchauffer ou préserver leur passé. L’addiction de Walid aux cigarettes illustre l’absurde inflation des valeurs en temps de siège. Fares risque sa sécurité pour passer un moment d’intimité avec sa petite amie sous les bombardements, tandis que Saleh, un profiteur de la guerre, cherche désespérément une poche de sang pour sauver sa femme, sur le point d’accoucher. Ces chroniques explorent des décisions à prendre dans un environnement aux conditions extrêmes.

Premier long métrage de fiction de Abdallal Al Khatib à qui l’on doit le long métrage documentaire Little Palestine, journal d’un siège (2021).

Paroles
“Le siège a deux visages : physique, où l’espace rétrécit et même l’air semble partagé, et mental, où le temps se restreint et attaque l’esprit. Il ne tue pas directement, mais fait perdre le sens de la vie. Il déforme la mémoire et nous laisse à la lisière de la folie, sans mémoire pour nous protéger. Chroniques des années de siège est ma manière de libérer ma mémoire à travers cinq histoires à la fois indépendantes et reliées, se déroulant dans un lieu indéterminé pendant le siège. Des personnages ordinaires, unis par leur environnement commun, sont confrontés à cette épreuve. Le film explore les contradictions humaines qui apparaissent sous la pression du siège, des aspects que l’on ne voit pas dans la vie quotidienne. J’y présente un point de vue unique, avec des histoires authentiques que j’ai vécues, pour offrir une vision plus profonde et humaine que celle souvent présentée dans les films de guerre de notre région.” (Abdallah Al Khatib)