Archipel, 6852

Cinéma

Genre : Documentaire

Budget : 0,213 M€

Stade : Financement


Réalisation
  • Philippe Rouy
Scénario
  • Philippe Rouy
Production
  • Andolfi

Synopsis

Le 11 mars 2011, au Japon, un tremblement de terre et un tsunami provoquent la catastrophe nucléaire de Fukushima. Une zone d’exclusion est mise en place. 250 000 personnes sont déplacées. En réaction, quelques semaines plus tard, un collectif de filmeurs japonais se crée spontanément, Ukishima Collective. Anticipant l’évacuation totale d’un Japon rendu inhabitable par de futures désastres nucléaires, Ukishima Collective se constitue autour d’une ambition hors norme : filmer l’intégralité des 6852 îles que compte l’archipel japonais, avant sa désertification et réunir ces images en un film de plusieurs centaines d’heures. À la fin de l’été 2011, à peine formé, le collectif publie sur son site internet un manifeste incantatoire où se lit l’urgence de filmer les paysages et leurs formes de vies avant l’exil définitif : “À l’incommensurable de la catastrophe anthropologique, nous opposons l’immensité de notre désir cinématographique. Des centaines d’heures d’images contre des millénaires d’absence”. Trois ans plus tard, très actif, Ukishima Collective annonce avoir filmé 119 îles. Depuis, le groupe n’a plus émis aucun signe attestant de son existence. Nul ne sait ce qu’il est devenu.

Archipel, 6852 envisage de raconter l’histoire quasi-clandestine de ce collectif confronté à la démesure de son ambition artistique et politique dans un Japon contemporain pour qui la catastrophe semble déjà loin. Il reprendra partiellement le projet d’Ukishima Collective en filmant, à son tour, l’insularité japonaise. Il explorera les voies par lesquelles le cinéma peut se saisir d’un paysage, de ses temporalités, de ses beautés, et des tensions qui le traversent, avant qu’il ne soit définitivement soustrait à notre regard.